Vacances
de Rêve dans le Sud Ouest
Photos
L'année
scolaire et universitaire vient de s'achever avec
son corollaire de problèmes, tant pour les
parents que pour les
étudiants.
Pour
cette session 2005, les examens dans l'ensemble se
sont bien déroulés malgré la
crise qui secoue notre pays et depuis la semaine
dernière, tous les résultats sont
connus.
Je
suis M. Touré Maury jeune ivoirien et
étudiant.
En
effet je viens d'obtenir avec brio, mon
diplôme d'Ingénieur Marketing. Cette
année, certains de mes amis venus de France
pour les vacances et moi, avons prévu de
passer les vacances dans le Sud-Ouest de la
Côte d'Ivoire.
Il
faut dire que c'est plutôt une
récompense que je m'offre après neuf
mois de rudes études sanctionnées par
un résultat plus qu'excellent de ma part.
Nous serons quatre à effectuer le
déplacement soit trois hommes (Frank, Marc,
et moi) et une jeune fille (Fatia
Ibara).
DIMANCHE
14 AOÛT : La Veille du
départ
Nous
avons décidé de quitter Abidjan
demain soit le lundi 15 août et si tout se
passe bien on fera les villes de Dabou, Grand
Lahou, Fresco et enfin Sassandra.
Déjà
je suis très impatient et surtout
très excité à l'idée
d'effectuer ce grand voyage.
Je
commence dès aujourd'hui à faire ma
valise et surtout à sélectionner les
vêtements que j'emporterai.
Je
passe un coup de fil aux autres.
Ils
sont aussi pressés que moi.
Je
peux déjà vous dire que nous avons
hâte de quitter Abidjan et de visiter ces
villes et villages qui composent le Sud-Ouest de
mon pays
Nous
avons déjà fait la révision
complète du véhicule dont nous
disposons.
Tout
a donc été prévu pour que ce
soient pour nous tous des moments
inoubliables
LUNDI
15 AOÛT : Le Jour J
10
heures
C'est
aujourd'hui le grand jour et tout le monde est
prêt.
L'émotion
est à son paroxysme lorsque nous prenons
tous place à bord du
véhicule.
Nous
quittons peu à peu Abidjan la grande ville
pour bientôt nous retrouver à
Dabou.
Nous
venons juste de passer le corridor de
sécurité où plusieurs autocars
étaient stationnés.
C'est
une mesure de sécurité valable
uniquement pour les véhicules de transport
en commun, qui oblige tous les passagers à
descendre et à présenter leurs
pièces d'identité aux forces de
l'ordre.
Une
mesure qui provoque beaucoup de
désagréments car les passagers sont
obligés d'attendre sous le chaud soleil
pendant de longues heures.
Heureusement
que, voyageant dans un véhicule particulier,
nous n'avons pas à subir toutes ces
tracasseries routières
10
heures 45
Nous
arrivons à Dabou. Une ville que je
découvre particulièrement pour la
première fois avec Fatia.
Frank
et Marc y étaient déjà venus
je crois pour une affaire de
famille.
Leur
grande mère, sans être originaire de
la région avait vécu
ici.
Pour
ceux qui ne connaissent pas Dabou, il faut dire que
c'est une petite ville assez sympathique avec
plusieurs petits commerces.
Une
ville spéciale et très animée
à l'image des petites villes en Afrique de
l'ouest.
Frank
nous proposa donc une petite escale au WROD
Hôtel.
Un
hôtel pas très grand mais propre avec
un service assez dynamique.
Nous
avons pris quelques verres et bavardé
pendant une bonne quinzaine de
minutes.
La
pause terminée, nous reprenons la route et
sortons bientôt de Dabou.
Juste
à la sortie nous apercevons plusieurs
panneaux publicitaires :
-Hôtel-restaurant
le Ravin Grand Lahou
.et
autres.
Parmi
ces panneaux, un seul attirait toute notre
attention.
Best of Africa
Hôtel-Restaurant Dagbego
Nous
nous sommes alors posé tout un tas de
question : Pourquoi une telle
dénomination pour un hôtel ?
Cette appellation fait penser qu'il s'agit d'un
endroit de rêve.
-Ce
hôtel est-il exceptionnel ou s'agit-il d'une
astuce commerciale ?
-Qu'est
que c'est Dagbego ?
Une
polémique s'engagea donc dans le
véhicule
Le
moyen pour arrêter la polémique
était simplement pour nous de nous rendre
à Best of Africa et de savoir si
la dénomination donnée à
l'hôtel était vraiment
significative.
La
fatigue se faisant je m'endormis pendant quelques
minutes et ne me réveillai qu'à deux
kilomètres de Grand Lahou.
Tout
le monde autour de moi dormait, sauf bien sûr
Marc qui était le conducteur.
Nous
avons bavardé ensemble pendant un petit
moment. Nous n'étions plus qu'à
quelques mètres de
Lahou
12
heures 15
Nous
atteignons Grand Lahou et sommes accueillis par une
superbe allée
d'hévéas.
Grand
Lahou est une ville côtière,
parfaitement entretenue malgré de maigres
moyens, belle à mon goût. L'air frais
de la mer.
Quelques
petits commerces également et des
habitations modestes.
Ici
l'une des activités principales est la
pêche, elle se fait de façon
artisanale.
Cette
ville est donc assez réputée pour son
bon poisson et ses crabes.
Cependant
il arrive d'apercevoir au large (comme aujourd'hui)
des chalutiers certainement venus
d'ailleurs.
On
effectue la pause du déjeuner dans un
hôtel-restaurant, Le
Ravin
Un
endroit assez beau où nous avons eu droit
à la spécialité culinaire de
la région.
Attiéké
à l'huile rouge (semoule de manioc
colorée à l'huile de palme) et sauce
tomate aux poissons et crabes de mer, un
véritable régal.
Nous
profitons un peu de la superbe
piscine.
Marc
ne voulait plus conduire et j'étais
obligé de le seconder.
Ainsi
je pris le volant et nous sortîmes de Lahou
environ à 14 heures 30.
Nous
continuons notre avancée, toujours avec ce
sentiment de découverte
nouvelle.
L'état
de la route est assez acceptable, c'est justement
pour ça que nous ne voulons pas aller
au-delà de Sassandra car le tronçon
séparant cette ville de San Pedro est
véritablement en piteux état.
Passiveté des autorités locales
devant une route si calamiteuse ou certainement
attendent-ils des pertes en vies humains ?
Bientôt
45 minutes de conduite, les autres sont en pleine
sieste.
De
part et d'autre de la route il n'y a que de la
forêt, bien sûr j'ai pu voir de petits
campements qui ne bénéficient
hélas ni d'électricité, ni
d'eau courante, ni de centre de santé, ni
d'école.
Les
populations font généralement
l'élevage mais surtout de
l'agriculture.
On
arrive bientôt au carrefour de
Fresco.
Je
tourne sur ma gauche et réveille les
autres.
Il
sera bientôt 16 heures et je pense qu'on ne
va pas s'arrêter ici, on va juste se balader
à travers les artères de la ville
pour voir à quoi elle peut bien
ressembler.
16
heures
Fresco,
une autre ville en bordure de mer.
Nous
empruntons des rues ça et là, pas
très bonnes je l'avoue.
Ces
rues ne sont pas toutes bitumées et celles
qui le sont, restent hélas mal entretenues
avec des nids de poules gigantesques de part et
d'autre.
Je
suis obligé à chaque instant de
ralentir, pour ne pas esquinter la
voiture.
Nous
avons passé plus d'une heure à
visiter Fresco et il fut bientôt 17 heures
lorsque nous quittâmes cette
cité.
Nous
revoilà donc sur la
côtière.
Cela
fait déjà un bon petit moment que je
conduis.
Nous
n'apercevons rien sur Best of Africa
depuis Fresco.
Avions-nous
dépassé l'hôtel ?
Cette
question, personne ne pouvait y
répondre.
Il
était bientôt 18 heures et toujours
rien.
Marc
était déjà convaincu, peut
être trop tôt ou même trop tard,
qu'il ne s'agissait certainement pas d'un
hôtel très
sérieux
Tout
d'un coup comme pour nous rassurer, une grande
pancarte publicitaire indiquant la distance qui
nous séparait de cet
hôtel.
Selon
ce qui était marqué, il ne restait
plus que 7 kilomètres pour ensuite tourner
à gauche.
C'était
sûrement une piste qu'il fallait
emprunter.
Marc,
Fatia et moi n'étions pas très
rassurés à l'idée d'emprunter
une piste surtout qu'on est à
l'intérieur du pays où les routes ne
sont généralement pas très
commodes.
Que
nous réservent donc les propriétaires
de l'hôtel ?
Franck
lui ne disait rien, comme s'il était
persuadé du contraire
.
Son
silence ne nous rassurait pas du tout et même
s'il avait tout essayé pour nous convaincre,
nous ne l'aurions pas du tout cru.
25
minutes plus tard soit à 18 heures 25, nous
arrivons au carrefour qui mène à
Best of Africa à une bonne
vingtaine de kilomètres avant
Sassandra.
Comme
pour confirmer notre idée, un grand panneau
présentant l'hôtel, cette fois-ci
directionnel, s'érige devant nous et indique
une piste à emprunter pour y
accéder.
Nous
la prenons avec beaucoup de réticence, mais
je pense que c'est aussi ça le goût de
l'aventure.
Plusieurs
kilomètres de franchis et réellement
ce n'est pas du tout ce que nous
croyions.
La
piste parait en bon état, en tout cas elle
est beaucoup mieux que le tronçon Sassandra,
San-Pédro et praticable par rapport à
certaines rues de Fresco.
La
nuit tombe et nous sommes toujours sur la piste,
entourés de verdure.
Nous
avançons toujours dans la nuit noire sans
percevoir aucune lumière.
Nous
avons déjà dépassé des
petits villages et entendons désormais le
bruit des vagues.
Soudain,
une lueur perçant toute cette
obscurité : c'est
Best of Africa, plus beau que ce que nous
imaginions.
Nous
sommes tous surpris, quel endroit
superbe
..tout simplement
sublime.
A
notre descente du véhicule il est 18 heures
43 et très vite nous sommes accueillis par
une européenne, qui nous laisse très
bonne impression.
Finalement
nous allons passer la nuit ici, nous
déchargeons le
véhicule.
Avec
cette européenne, nous arrivons au bar, nos
valises portées par un gardien ; un homme,
un européen nous attendait.
Certainement
sont-ils tous deux les propriétaires de ce
cadre aussi sublime ?
Nous
adorons déjà et surtout avec ce clair
de lune, la mer à proximité, le chant
des vagues, le sifflotement du vent et cette
musique en harmonie avec ce beau
cadre.
C'était
du Cesaria Evora, l'impératrice aux pieds
nus du Cap-Vert, une balade mémorable dans
un cadre exceptionnel. Marc en profite pour prendre
quelques photos à l'aide de son appareil
numérique.
Après
une discussion brève avec les
propriétaires qui étaient ceux que
nous avions vus, nous sommes installés dans
notre bungalow.
Un
grand bungalow climatisé composé de
deux chambres séparées avec mezzanine
et
d'un large living&endash;chambre.
Une
salle de bain spacieuse avec eau chaude et une
grande terrasse.
Après
avoir tous pris une bonne douche, nous quittons
notre beau bungalow et nous nous dirigeons vers le
restaurant pour prendre le
dîner.
Le
restaurant est très grand et très
beau, nous y trouvons également d'autres
clients (européens et
africains).
Nous
prenons donc notre repas dans un endroit d'une pure
beauté.
La
cuisine est parfaite, surtout ce menu qui donne le
choix entre plus de cinq entrées, huit plats
principaux et autant de
desserts
Mardi
16 août 2005 : Best of Africa,
stupéfaction et
émerveillement
9
heures 30
La
nuit a été douce et superbe, nous
avons été bercés par le bruit
des vagues.
Le
ciel est dégagé ce matin, le soleil
brille déjà, ce qui laisse
présager un beau temps pour le reste de la
journée.
Nous
avons déjà pris notre petit
déjeuner et finalement décidé
de rester encore un peu à
Best of Africa.
Et
dire qu'au départ, nous pensions trouver un
hôtel banal.
Ce
fut tout-à-fait le contraire.
Tous
autant que nous, Franck était en admiration
devant cet endroit.
Nous
étions déjà sur la plage,
allongés sur le sable.
Ce
hôtel-restaurant est un véritable
paradis terrestre encore plus beau que ce que nous
avions vu la veille.
Fatia
quant à elle, le qualifia «d'oasis en
pleine brousse ».
Véritablement
pour Marc et moi le meilleur de la Côte
d'Ivoire et même de l'Afrique.
12
heures 30
Après
un bon petit repos, nous revoilà au
restaurant à l'heure du
déjeuner.
Le
service est impeccable, la cuisine est
exceptionnelle.
Je
me souviens avoir pris en entrée un crabe
farci drôlement bien fait, en plat, un baron
d'agneau à la crème d'ail
accompagné de gratin dauphinois et en
dessert une tarte cacao.
Tout
le monde était unanime et surtout pour rien
au monde nous n'étions prêts à
partir à cet instant.
16
heures
Nous
étions tous sur la plage et venions juste de
terminer notre sieste.
Marc
se dirigea vers ce qui m'a paru être une
bibliothèque à notre arrivée,
Franck était encore étendu sur un
transat. Pendant ce temps Fatia et moi effectuons
une petite balade un peu partout.
Nous
apercevons très vite dans notre promenade
sur le site de l'hôtel des quads et des
VTT.
Finalement,
nous retrouvons Franck et lui expliquons tout ce
que nous avons pu voir.
Marc
arrive avec un livre en main et fait
déjà plein d'éloges et de
commentaires : « Plus de 1400 livres
en français et anglais la
bibliothèque est
fabuleuse ».
Lui
qui est tant passionné de lecture, le
voilà donc servi et
comblé.
21
heures 30
Il
nous reste une seule ville à visiter selon
nos objectifs, celle de Sassandra mais je suis de
moins en moins sûr que nous irons y faire une
balade.
Personne
d'entre nous ne veut quitter l'hôtel,
même pour une
demi-journée.
Le
dîner fut encore un
régal.
Pour
passer le temps, Fatia et moi étions devant
le petit écran.
Télévision
satellite, vidéo, lecture DVD et VCD en
pleine brousse
La
pièce est grande et surtout
climatisée.
La
nuit est belle, le paysage superbe et moi
passionné de
télé.
Bientôt
Franck arriva et Marc le suivit, un jeu de
société en mains.
Nous
avons joué jusqu'à 23 heures et
sommes finalement rentrés pour nous
reposer.
Mercredi
17 août 2005 : Divertissement et
repos
10
heures
Le
soleil est très haut dans le ciel, bon
moment pour faire du canoë.
Nous
sommes prêts avec nos gilets de sauvetage et
nos pagaies.
J'y
vais avec Franck pendant que Fatia se fait faire un
massage et Marc lui préfère rester
sur la plage car il a un peu peur de la
mer.
Les
canoës en mer , nous nous précipitons
à bord et surtout ramons très fort
pour ne pas être emportés par les
vagues vers la berge.
Nous
sommes assez loin et maintenant une course s'engage
entre nous.
Course
que je remporte brillamment.
Nous
avons fait ainsi du canoë toute la
matinée sur une mer calme, douce et
chaude.
Finalement
nous arrivons sur la berge épuisés
par tant d'efforts et surtout brûlant
d'impatience qu'il soit l'heure du
déjeuner.
15
heures
Une
partie de ping-pong , de baby-foot et de
pétanque.
Tout
ici est réuni pour que les clients soient
heureux.
Fatia
était cette fois-ci au gommage du corps,
Franck était dans la mer.
Nous
avions de plus en plus l'envie de rester à
Best of Africa.
Nous
voulions ainsi fuir les bruits et miasmes
d'Abidjan, son air pollué à l'instar
de toutes les grandes villes, ses contraintes,
pressions et stress auxquels nous sommes soumis
constamment.
Ici
tout est pureté, l'air, l'eau, aucun bruit
à part le son des vagues qui est
sublime.
Je
suis heureux de voir qu'autour de moi il n'y a que
de la gaieté.
Un
endroit sûr et protégé
où l'on peut passer des moments forts
à l'abri des regards.
22
heures 30
En
chambre, nous nous apprêtons à nous
endormir.
La
journée a été rude et toute
cette dépense d'énergie nous a
épuisés.
Demain
nous devrions en principe faire une balade en quad
pour découvrir les alentours de
l'hôtel.
Nous
en ferons pour la première fois et moi
particulièrement j'avoue avoir un peu
peur.
Fatia
ne veut pas en entendre parler puisqu'elle a une
peur bleue des motocycles en
général.
Je
sens déjà que nous aurons de la peine
à la convaincre.
Jeudi
18 août 2005 : Balade en quad et
découverte de la
végétation
10
heures 30
Finalement
je crois que je serai le seul à faire du
quad, les autres ayant un peu peur.
Devant
les engins, les autres ont
renoncé.
Je
pense surtout que ça ne devrait pas
être aussi dangereux que cela.
Le
guide vient de fixer l'heure du
départ.
En
attendant, j'en profite pour me baigner dans la mer
avec Franck pendant que Fatia restée sur la
berge nous fait de grands signes.
Du
coup Marc se décide, lui qui habituellement
n'osait pas rentrer dans la mer.
Il
nage encore comme un chat mais le plus important
c'est qu'il ait pu vaincre sa peur.
16
heures
Le
courage de Marc a surpris plus d'un parmi
nous.
C'est
l'heure du départ et maintenant les
garçons se sont
décidés.
Nous
irons à quatre y compris le
guide.
Nous
avons décidé d'effectuer
« une grande balade » qui doit
nous conduire au-delà du vieux pont de
Sassandra (le pont Weygan).
Tout
d'abord une petite leçon sur le quad
.
Les
réservoirs sont pleins d'essence, nous
encore plus prêts et c'est le
départ.
Le
guide ouvre la boucle, il est suivi par Marc,
Franck et moi.
Nous
apercevons les premières
végétations, et roulons à vive
allure.
Bientôt
nous passons les premiers villages pour traverser
la Côtière.
Nous
sortons de la piste qui mène à
l'hôtel pour emprunter une seconde piste,
très accidentée celle-là mais
nos engins étant faits pour ça il n'y
a aucun problème.
Nous
atteignons les premiers champs de café et de
cacao socle de l'économie ivoirienne.
Ensuite,
une vaste palmeraie se tient devant
nous.
Les
villageois que nous rencontrons à notre
passage, pour les adultes nous font des signes de
salutation et les enfants applaudissent en criant.
Le
décor est fabuleux.
Nous
arrivons bientôt à un autre carrefour
où nous empruntons une piste.
Nous
sommes tous couverts de poussière et mon
tee-shirt blanc est maintenant
rougeâtre.
On
finit par arriver au vieux pont de
Sassandra
Un
pont très grand et très beau dans son
architecture mais hélas
délaissé puisque les voyageurs
l'empruntent de moins en moins.
Quelques
photos
Et
quelques autres
Et
nous reprenons la route.
Nous
passons le pont et atteignons l'île de
Gaoulou.
On
effectue une petite halte question de se reposer et
de contempler le paysage.
C'est
ici que s'arrête notre balade, maintenant il
faut songer à retourner à
l'hôtel.
Nous
remontons sur nos quads et c'est
reparti.
Nous
effectuons à nouveau le même trajet
jusqu'à ce que nous arrivions sur la piste
qui mène à
l'hôtel.
Tout
se passait bien jusqu'à lors mais attention,
soudain je suis surpris par un trou et surtout une
grande flaque de vase.
Je
perds le contrôle de l'engin et me retrouve
à terre, sans aucune blessure, sauf que je
suis recouvert de boue.
Plus
de peur que de mal, je reprends donc mon quad et
nous continuons.
Nous
arrivons à l'hôtel, colorés
comme des personnages de bande dessinée
et
moi plus encore à cause de ma
chute.
C'était
tout simplement superbe et
fantastique.
Le
quad comme outil permettant de faire du tourisme,
une idée de génie
développée par
Best of Africa.
Il
est plus intéressant de faire du quad comme
ça qu'autrement à Bassam ou à
Assinie où l'on vous facture à
l'heure pour une balade médiocre dans
l'enceinte de l'hôtel.
22
heures
Après
le dîner, Marc a reçu un coup de fil
lui demandant de rentrer expressément
à Abidjan le lundi qui
suivait.
Il
avait déposé ses dossiers pour un
stage en entreprise et je crois que c'était
pour ça qu'on l'appelait.
Marc
suivait des études de comptabilité et
de fiscalité en France.
Depuis
plusieurs années déjà, il
venait à Abidjan pour passer ses vacances
mais surtout pour effectuer des stages, son
père voulait surtout qu'il passe ses
vacances à étudier et à mieux
connaître sa future
profession.
Nous
n'étions pas du tout enthousiastes à
l'idée de rentrer et surtout si
tôt.
Normalement
puisque nous sommes tous venus ensemble cela
signifiait que nous devrions tous rentrer ensemble
et surtout il fallait résoudre un
problème, qui n'est autre que celui du
véhicule.
Si
Marc rentrait avec le seul véhicule qu'on
avait comment aurions-nous fait pour regagner
plus tard Abidjan ?
Si
cela ne tenait qu'à moi, j'aurai
passé toutes mes vacances dans ce cadre
enchanteur.
Il
devrait donc prendre la route dimanche après
le déjeuner pour regagner Abidjan
l'après midi.
Cependant
si nous décidons de ne pas rentrer avec
Marc, une éventualité s'offrait
à Franck, Fatia et moi.
Nous
pourrions regagner Abidjan grâce au
véhicule de l'hôtel qui peut effectuer
des transferts de sept personnes et surtout
c'était une belle voiture spacieuse et
confortable
.
Vendredi
19 août 2005 : L'espoir de rester est
permis
10
heures
J'ai
eu une discussion avec les autres
copains.
Ils
ne sont pas tous du même avis que
moi.
Je
dois d'abord en parler à
Marc.
Je
lui propose donc de rentrer seul à
Abidjan.
Il
n'a émis aucune objection, mais m'a
simplement répondu qu'il n'avait pas encore
pris sa décision, s'il devait rentrer ou
pas.
Je crois
que l'espoir de rester tous ensemble est encore
permis.
Nos
vacances n'étaient pas encore
achevées alors pourquoi ne pas profiter au
maximum de ce beau cadre.
Ici
tout est bonheur, douceur, calme et
tranquillité.
Bientôt
ce sera l'heure du déjeuner, nous nous
attendons déjà à un repas
sublime.
15
heures 30
Nous
essayons de faire comme si de rien n'était
et surtout profitons de ce cadre
enchanteur.
Soudain
il me vient à l'esprit que nous nous posions
la question de savoir ce que c'était
Dagbego.
Je
pose donc la question, pour savoir si quelqu'un
parmi-nous avait une idée.
Franck
et Fatia me répondent qu'il s'agit d'un
village situé juste derrière
l'hôtel.
Toujours
selon eux, c'est un village du canton
Trépoint, canton dans lequel se trouve
l'hôtel.
Il
serait bordé d'un coté par la lagune,
de l'autre par la mer et d'accès assez
difficile pendant les périodes où la
passe est ouverte.
La
lagune se déversant dans la mer à ces
moments là, l'on ne peut accéder au
village que par pirogue.
Ils
l'avaient su grâce un book illustré
par des photographies posé sur le bar et
servant de documentation pour les
clients.
Nous
avons nagé dans la mer tout l'après
midi et avons joué un peu au
foot
22
heures 30
Marc
n'avait pas encore pris sa décision et
l'atmosphère n'était pas très
détendue.
Fatia
proposa comme ça, que nous allions visiter
le village le lendemain.
Personne
n'y trouva d'objection.
Je
crois surtout que nous sommes tous tombés
sous le charme de cet endroit
magnifique.
Même
Marc qui devait retourner à Abidjan
n'était pas pressé de quitter
Best of Africa.
Je
ressentais ce soir là de l'amertume dans son
regard.
Amertume
causée par ce que nous savions tous
.et
moi qui le poussait à rentrer
seul
Samedi
20 août 2005 : Visite de Dagbego et
l'annonce d'une mauvaise nouvelle
10
heures 30
Nous
avons passé une nuit de rêve et avions
déjà tous pris le petit
déjeuner.
Le
guide arriva pour nous faire visiter le village.
Tout ici suit une forme
d'organisation.
Toutes
les balades en dehors de l'hôtel se font
généralement avec des guides pour
mieux orienter le client, ce qui n'est pas le cas
dans certains hôtels de l'intérieur du
pays.
Nous
franchissons des rochers et arrivons bientôt
à la passe.
Nous
apercevons déjà le village qui est
bordé d'un coté
par
la lagune et de l'autre par la mer comme ce que
Franck et Fatia nous disaient.
Le
paysage est vraiment sublime.
Amateurs
ou professionnels de photographie, voici là
un cadre idéal pour vos
prises.
Finalement,
nous rentrons dans le village.
Le
guide nous fait voir la maison du Chef du
village.
Lui
aussi bénéficie d'un groupe
électrogène qui lui fournit du
courant électrique.
La
spécialité culinaire reste le poisson
frais à la sauce tomate parfumée aux
piments et à l'akpi accompagné de
semoule de manioc
(attiéké).
Notre
visite prend fin après la prise de plusieurs
photographies.
Ce
fut un moment inoubliable.
Nous
arrivons à l'hôtel à l'heure du
déjeuner et sommes tous au bar du restaurant
pour prendre des apéritifs.
Soudain
un appel pour Franck et Marc.
Etait-ce
encore une mauvaise nouvelle ?
Très
vite nous avons su par la tête que faisaient
nos deux amis qu'il ne s'agissait pas d'une
très bonne nouvelle.
Leur
grand-mère maternelle avait un souci de
santé et la pauvre dame réclamait
auprès d'elle ses deux petits
fils.
Devant
cette nouvelle pas très réjouissante,
je suis obligé de me résigner et de
rentrer avec mes amis. Je pense surtout que ce fut
la meilleure des
décisions
22
heures 30
Nous
ne sommes pas très heureux après
cette nouvelle.
Nous
avions décidé de vite renter en
chambre, juste après le dîner
pour faire nos bagages.
Nous
regagnerons encore le stress d'Abidjan, sa chaleur
étouffante et son air
pollué.
Nous
y sommes un peu obligés à cause de la
situation de nos amis mais je pense que c'est ce
qu'il y a de mieux à faire.
Dimanche
21 août 2005 : Le jour du
départ
8
heures
Nous
sommes déjà tous
réveillés pour le petit
déjeuner.
J'avais
pris ce jour là, une omelette, du chocolat
chaud et un bon verre de jus de pamplemousse
fraîchement pressé.
C'était
tout simplement bon.
Comme
s'il y avait un changement quotidien, j'avais
trouvé celui d'hier meilleur que celui
d'avant-hier et celui d'aujourd'hui meilleur que
tous.
Bien
il ne nous reste plus qu'à dire au revoir
à tout le monde, le temps de régler
la note et tout.
Juste
un au revoir car c'est certain que nous
reviendrons.
Nous
sommes aidés par un gardien à mettre
les valises dans le véhicule, puis quittons
peu à peu l'hôtel, tous pleins de
regrets.
Le
plus intéressant de toute cette histoire
c'est qu'on ait pu passer de belles
vacances.
Nous
avons découvert un endroit sublime, un
véritable oasis de paix dans cette grisaille
provoquée par la guerre.
Cette
paix que recherchent tant les Ivoiriens et dire que
nous nous entre-déchirons.
Un
si beau pays et surtout un si bel endroit
mérite d'être visité et
revisité.
Ce
beau patrimoine que nous avons ne doit pas
être détruit, car au contraire il
contribue à la promotion du
pays.
Un
endroit comparable selon certaines personnes aux
Seychelles.
En
tout cas, nous avons décidé de
revenir l'année prochaine et cette fois-ci
le sort n'y pourra rien
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